lundi 30 janvier 2012

Positions de Sirius pendant la traversée Cap Vert - Martinique

Le 17 janvier 2012 à 17h45 UTC, le Sirius a largué les amarres de Mindelo (Cap Vert) pour sa nouvelle transat. "Cap à l'ouest !"
Voici ses positions durant la traversée :

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Le 31 janvier 2012 à 18h0 UTC :
14N46 56W24
"Cette nuit la drisse de l'étai larguable a cassée, on utilise la drisse de spi pour le foc tangonné et la Grand voile, tout va bien à bord."
(Le décompte est enclenché, il reste 260 miles jusqu'à la pointe sud de la Martinique.)




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Le 30 janvier 2012 à 17h30 UTC :
14N52 53W58
"La dorade ne pointe plus son nez. On avance bien et on essuie quelques grains la nuit. On espère arriver le 3 au matin."
(La distance parcourue ces dernières 50h30 est de 308 miles, moyenne 6.10 noeuds.)




Le 28 janvier 2012 à 15h UTC :
15N18 48W44
"Il y a deux jours, on s'est baignés au milieu de l'océan. Depuis le vent à repris. Tout va bien."
 (Il reste environ 710 miles nautiques jusqu'à le Martinique, soit un peu plus de 5 jours et demi de navigation.)





Le 26 janvier 2012 à 14h UTC :
15N39 44W16
"On a envoyé le spi ce matin mais on se traîne et on cuit au soleil ! "
(Sirius a dépassé la marque de mi-parcours, l'alizé faibli et ils sont sous spi.
Les dernières 24h leur moyenne est tombée à 4.50 noeuds, mais le vente se renforce dès demain en fin de matinée. Reste environ 970 miles à parcourir, il fait très chaud).



Le 24 janvier à 15h20 UTC :
16N08 40W41
"RAS bientôt à mi parcours !"
(La distance parcourue depuis la dernière position est de 237 miles à la vitesse moyenne de 5.01 nœuds. 910 miles ont été parcourus depuis le Cap Vert à la vitesse de 5.49 nœuds).



Le 22 janvier à 16h UTC :
17N00 36W41
"Aujourd'hui douche. toujours beaucoup de soleil. 2ème dorade pêchée hier."



Le 20 janvier 2012 à 14h45 UTC :
17N05 31W58.
"On joue de la guitare dans le cockpit et on chante sous le soleil."



Le 18 janvier à 21h UTC :
17N07 27W36
"Dorade coryphène aux yeux globuleux !"
(151 milles parcouru en 27h soit une moyenne de 5.59 nœuds, reste environ 1950 milles à parcourir.
Si cette vitesse moyenne est maintenue, la traversée prendra un peu moins de 16 jours).



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CE MESSAGE NE SERA PLUS MISE REMIS À JOUR CAR SIRIUS EST ARRIVÉ !

mardi 17 janvier 2012

Départ pour la transat !

ça y est, on est prêts !
Avec nos 300 litres d'eau et nos multiples bonnes boîtes de conserve françaises, la ligne de flottaison est sous l'eau ! On pense même prendre du poids pendant la traversée tellement on a de nourriture à bord !
Nous quittons le Cap Vert cet après-midi, cap à l'ouest, direction la Martinique, pour 16 à 18 jours estimés de traversée.
Vous pourrez suivre notre progression ici même.
On vous embrasse fort, à bientôt !

vendredi 13 janvier 2012

Mindelo & Santo Antao

Après s'être exilés sur Santa Luzia nous avons rejoint Mindelo, la capitale culturelle du Cap Vert, sur l'île de Sao Vicente. Mindelo abrite la seule marina du Cap Vert, tenue par un allemand. Malgré la mauvaise réputation de son tenancier, nous avons décidé de nous y rendre. Les tarifs exercés sont élevés pour le Cap Vert mais, à quatre, le plaisir de retrouver un ponton et des sanitaires et la nécessité de retrouver de l'électricité et de l'eau, en vaut la chandelle. A noter que depuis que nous avons rejoint l'archipel, nous sommes au mouillage et que pour recharger nos différentes batteries, d'ordinateurs, de caméras, d'appareils photos, nous devons faire tourner le moteur, notre panneau solaire ne suffisant pas. Nous n'avons également plus d'eau dans la vache (à eau), et la 'petite' réserve qu'elle contient s'épuise vite. Bref ! Nous retrouvons Dasorc'h, Yann Ar Mor et Arwen, des voiliers français croisés entre la Gomera et Tarrafal. Lolilento avec qui nous avons fait route depuis Santa Luzia a préféré le mouillage. Anthony nous rejoint en fin d'après-midi pour déguster ensemble le thon offert par un voilier voisin à Santa Luzia. Accompagné de haricots verts et d'une purée de patates douces, nous nous régalons, encore une fois.
 

Mindelo, sur les traces de mon père
Voilà 20 ans qu'il a foulé la terre capverdienne pour la première fois. Amoureux de ces îles, il y est revenu une dizaine de fois, en avion et à la voile. A Mindelo il m'avait chargé de me rendre chez Loutcha. « Chez Loutcha » c'est un hôtel restaurant à Mindelo et un resto à Dakar. A 75 ans Loutcha déborde d'énergie, c'est elle qui met l'ambiance dans son restaurant les soirs de concert et invite à la danse. Loutcha travaille 7 jours sur 7, c'est fatiguant d'être patron, mais elle assure. En salle ou en cuisine, son sourire toujours aux lèvres, Loutcha est une belle dame accueillante et chaleureuse. Elle nous raconte ses bêtises de jeunesse en compagnie de sa belle-sœur et de son amie d'enfance. Chaque chose à son époque nous dit-elle après plusieurs histoires et de nombreux éclats de rire. Dimanche nous avons participé au buffet dansant de Calhau, organisé par Loutcha et son équipe à quelques kilomètres de Mindelo, au bord de l'eau. Rassasiés de mets en tous genres aux riches saveurs, nous avons ensuite dansés aux rythmes capverdiens et sommes rentrés repus, heureux et flottants. Un bon dimanche !
Nous avons rendez-vous avec Loutcha vendredi pour un portrait sonore, en vue peut être d'un sujet ArteRadio, qui sait.

Santo Antao
Après plusieurs prises d'infos auprès des français qui nous entourent, nous avons pris le ferry mardi matin direction Santo Antao. Il ne faut pas quitter le Cap Vert sans avoir été sur cette île. Le mal de crâne accompagne le réveil à 6 heures et demi d'au moins 2 membres de l'équipage. Hier nous avons festoyé sur Dasorc'h (Marco et Sandrine) avec Yann Ar Mor (Jean-Yves et Josiane) pour fêter le départ d'Anthony (Lolilento). La nuit a été courte. Après une heure de ferry nous arrivons à Porto Novo au sud de l'île. Nous retrouvons Xavier et Yolaine, nos voisins de bateau au port et faisons route ensemble en aluguer pour rejoindre Cova de Paùl. La marche prévue est d'environ 6 heures jusqu'à Villa das Pombas, tout en descente. Après le magnifique cratère nous grimpons un peu pour découvrir la splendide vallée de Paùl qui s'étend sous nos yeux. On distingue la ville en bord de mer, au loin. Des petits 'paliers' renforcés de pierres bordent les montagnes. Ce sont les cultures de bananes, de canne à sucre et de caféiers. La descente est longue et les genoux font mal. Nous faisons un arrêt chez Sandro dans le premier village que nous croisons. La bière est fraîche et revigorante. Nous avons à présent rejoint la route, pavée, elle aussi. La descente est toujours éprouvante. Nous arrivons à Villa das Pombas vers 16h30. En aluguer nous rejoignons Ponta Do Sol, au nord de l'île, pour nous rendre Chez Fatima, cet hôtel restaurant où nous avons réserver 2 chambres. Ce soir c'est fête ! Nous nous régalons d'une douche, CHAUDE, d'un repas gargantuesque et... d'un lit !
Une pensée pour ma maman dont c'est l'anniversaire aujourd'hui.




Après une excellente nuit de sommeil et pleins de courbatures, nous voilà repartis mercredi direction Fontheinas. Nous longeons la route en bord de mer. La falaise s'élève sur notre gauche, la mer s'étend sur notre droite. Nous atteignons le village une bonne heure plus tard. Après un rafraîchissement dans le bar local, nous décidons de rejoindre la plage en contrebas. Les habitants toujours très sympathiques nous indiquent le chemin. Il faut longer la route puis descendre le long du cours d'eau. Tels des équilibristes nous arpentons le flanc de la montagne et atteignons la plage de sable noir. Seul un pêcheur à l'horizon, sur les rochers. Les détritus jonchent un peu partout le sable mais la plage s'offre à nous, rien qu'à nous. Une partie de Magic, un casse-croûte, une baignade, une sieste, un peu de lecture et d'écriture. On est bien. Quelques heures plus tard nous prenons le chemin en sens inverse pour rejoindre le village. Nous rencontrons quelques français en balade, qui nous accueille dans leur aluguer 'privatisé' et nous déposent à Ponta Do Sol. Il est tôt, 16h30, c'est l'heure du goûter. Nous décidons de le prendre en jouant aux cartes. Une partie d'ascenseur dans ces petits lieux de vie déjà repérés ici au Cap Vert. Ces constructions agencées de mobilier en béton abrité d'un toit sont des lieux de jeu. De petites tables sont entourées de quatre sièges où les capverdiens se retrouvent pour jouer. Le soleil se couche et nous rejoignons l'hôtel pour un second repas aussi succulent que la veille. Mérous, poulet, frites (maison bien évidemment), patates douces, légumes et riz. Ce soir il n'y a pas de glace, ce qui attriste notre desserophyle sirussienne.



Pour notre dernier jour et sur les conseils de mon papa, nous nous rendons à Xô-Xô (prononcez Cho-Cho), pour marcher jusqu'à Cha de Mato. L'aluguer que nous avons dû réserver pour nous - car une fois rejoint la route de la corde nous avons peu de chance d'en récupérer un - emprunte la vielle route. La nouvelle est en construction sur le côté. Notre chauffeur est obligé de nous déposer avant la fin, les travaux bloquent la route qui rejoint Xô-Xô. La marche commence au milieu des engins et des nombreux ouvriers. Nous atteignons Xô-Xô, dans les hauteurs de la vallée, puis Losna et enfin Cha de Mato. Nous descendons, nous remontons, nous redescendons et remontons encore et encore. Les vallées se succèdent, les paysages sont toujours plus beaux. En aval les cours d'eau accueillent une végétation luxuriante. Les quelques capverdiens des petits villages perchés nous indiquent notre chemin, avec le sourire. Nous ne croisons, hormis eux, que des animaux et des cultivateurs qui bêchent en plein soleil à haute altitude. Très belle marche de 3 heures et demi qui nous a fait suer comme il faut avant les deux semaines d'abstinence pédestre qui nous attendent.
De retour à Porto Novo nous mangeons un bout avant de prendre le ferry qui nous ramène à Mindelo.

Nous avons appris par un français installé ici que demain c'est férié. Ce n'est pas pour arranger nos préparatifs de transat mais que faire ? Nous ne pourrons pas partir avant lundi. Ce n'est pas si grave puisque nous avons pleins de choses à faire d'ici-là ! Avitaillement, gaz, nettoyage et rangement vont remplir les jours à venir, avant deux semaines minimum de traversée, de l'atlantique...

Joyeux V13 !

Voilà c'est une vidéo pour les enfants mais comme c'est vendredi 13 et que vous êtes de grands enfants, nous vous la postons pour ce V13 made in Cabo Verde ! On pense à vous tous les copains, JOYEUX V13 !

dimanche 8 janvier 2012

Bon Rouleur, bon marcheur ?? A la découverte du Cap vert !!

Alors voilà ce dicton bien connu, et bin nous on le vérifie… Car notre traversée Canaries Cap Vert a débuté sous un vent assez fort (entre 25 et 30 nœuds de vent), de travers, donc nous avons pris 3 ris et juste sorti un petit bout de génois… Mais la houle est croisée, une de nord et une d’est tout au long de la traversée, donc on roule, on roule… On est à 6-7 nœuds, (d’après notre speedo qui a toujours une petite marge d’erreur) avec de joli surf sur la houle de nord, mais la houle d’est et les gros « moutons » remplissent régulièrement le cockpit pendant les 3 premiers jours, donc nous sommes tout simplement trempé d’un quart sur l’autre comme l’explique Charlie et sa théorie des chaussettes…
Ensuite cela se calme un peu, environ 20-25 nœuds de vent, toujours sous 3ris, même vitesse, à quoi bon relâcher de la toile. En tout cas fait du bien et ça y est l’intérieur du bateau redevient sec !! Pour finir vu que nous sommes un peu trop à l’ouest on se met en ciseau tangonné et au petit matin apparait la première ile du Cap Vert (Ilha do Sal) Chacha, impatiente d’arriver, fera un très joli surf à 11,4 nœuds en ciseau ;D … On arrive après 6 jours de mer (800 milles parcouru environ).
Le port (euh mouillage) est rempli et on a du mal à se trouver une place, mais on finit par se caler… Ensuite découverte de l’ile et de FP (Figura Publica), notre FB (Fatal Bazooka) a nous… Soirée arrosé etc… Et une réparation à la mode africaine du moteur d’annexe que Cha a rempli de Gasoil au lieu du Gasolino (Essence)… voyez tout simplement les photos de l’ile, de la soirée etc … :
Après une navigation d’une nuit direction Sao Nicolau, porto (euh mouillage) Tarrafal (alias paye ta rafale) !! Au pied de somptueuses falaises, le mouillage est très venté et on y aura coincé notre ancre, plié le davier après avoir chassé, mais aussi rencontré des tas de gens sympathiques (bcp de français sur leur bateau). On a aussi fait une petite visite d’un magnifique village perdu dans les montagnes. On a fêté le nouvel an à bord d’un bateau très sympathique (dédicace à Rêverie, Sylviane et Stéphane). On a chanté, gratté et clarinnetté jusqu’à 5h du matin (merci le Diapason rouge les copains…) !! On a même composé une petite chanson juste pour eux le lendemain ;)
Ensuite on est partis sur Santa Luzia, mouillage, ile déserte pas si petite mais tellement belle, plage, eaux turquoise au pied de montagnes volcaniques, un seul autre bateau, Lolilento, notre pizzaiolo (Lolilento Pizza), car oui Anthony, son unique passager fait des pizza sur son bateau et les livre a « domicile » en annexe (on en a d’ailleurs profité sur l’ile précédente après avoir crevé l’annexe, le temps que la colle de la rustine sèche) !! Sur cette ile, on a profité du harpon d’Anthony et on s’est fait une pêche multicolore (dont deux prise à la canne, une baliste par Cha et un Sargo Branco par Chacha J et le reste au harpon dont un par Cha, moi je suis passé a 2 doigts d’un poisson jaune et rouge !!). Ensuite barbecue sur la plage en s’approchant en annexe, puis on ancre l’annexe et on finit à la nage car les rouleaux empêche de débarquer, les sacs « étanche » et la grille de BBQ à bout de bras pour garder le tout hors de l’eau et hop on se fait cuir tous nos beaux poissons, que du bonheur !!
Pour finir on aborde Sao Vicente, petite nav sympathique une fois remonté le courant fort qu’il y a entre les deux iles… Et hop on va à la seule Marina du Cap Vert en espérant mieux dormir, mais a 8h du matin on se refait secoué et le chaumard tribord casse (système de pendille bof bof) … Donc je vous laisse car il faut que j’aille réparer tout ça, je viens de trouver de la résine polyester JBises à tous !!
Ps : tellement de choses à raconter, à décrire, que ma plume a du mal à trouver les mots juste d’où ce petit texte plutôt télégraphier. Mais les photos parlent d’elles-mêmes.