mercredi 25 juillet 2012

SIRIUS IN NEW YORK CITY

En arrivant, nous apercevons Penn Gwen au coffre, bateau français que nous avions croisé a Antigua. Nous prenons aussi une bouée de la marina de la 79ème street 30$ la nuit. C'est assez cher mais la marina est très bien placée pour profiter de  Manhattan, mais pour se rendre a terre il faut impérativement un  bon moteur d'annexe car les courants sont particulièrement fort.
 On a rendez vous avec Xavier et son bateau Misaki, mais il ne semble pas être encore arrivé.

 Au petit matin nous nous rendons à "La bombonnière" réputé pour ces breakfast. Ensuite nous nous dirigeons vers Times Square ou inévitablement nous faisons un peu de shopping. Nous finissons la journée en allant à Madison Square Park à Shake shak ou nous dégustons les "meilleurs burgers de la ville".

 De retour à la marina, nous croisons l’équipage du "Baiser du cachalot", Pauline et Victor qui, comme nous, montent au Canada pour l'hiver avec un PVT (permis vacances travail) en poche. Leur annexe a explosée a cause de la chaleur et ils viennent de la repêcher avec le moteur. La marina leur prête une annexe. Le soir nous sommes conviés a bord de leur bateau en acier pour le thé mais impossible d'embrayer mon moteur d'annexe, la manette est cassée. Ils viendront nous chercher a bord et nous prêterons leur moteur d'annexe repêché quelques heurs auparavant jusqu’à la fin de notre séjour a New York : MERCI !

 Le lendemain matin nous allons tester les soit disant meilleurs Pan Cakes de la ville, quelque peu déçu par l'afflux touristique du lieu. Puis nous nous baladons dans Chinatown et Little Italy. De gros orages éclatent et nous nous réfugions au musée d'histoire naturelle. On ne payera pas les pass a 25$ et seules quelques salles nous serons accessibles.

 Le soir on retrouve Xavier, qui vient d'arriver sous les grains, sur Penn Gwen pour un petit apéritif.

 Le 19 nous avons parcouru la High Line, ancienne voie de métro arien réaménagée en chemin verdoyant avec des bancs tout du long pour s'asseoir et se ressourcer. Ici trainent de nombreux artistes, dessinateur, peintre et musiciens, qui viennent approfondir leur art. Ensuite un petit tour a la bibliothèque publique qui est un véritable monument architectural, à l’extérieur comme à l’intérieur . Nous nous posons dans une des vastes salles de lecture afin de profiter d'internet et de l’électricité. Après nous nous dirigeons vers Central Park ou une petite balade nous mènera au zoo (qui ne vaut pas vraiment le détour).

 Le soir nous retrouvons Xavier et nous marchons le long du "Brooklyn Bridge" pour atteindre la rive opposée. De l'autre coté, à Brooklyn nous savourons une vue époustouflante sur les buildings éclairés de Manhattan.

 Le 20 nous au matin nous faisons nos courses et l'après midi nous nous pavanons devant les cameras de Times Square. Ensuite direction la musée de la photographie avec Pauline, Victor et Xavier. Nous passerons boire un verre dans un bar a Chelsea et finirons par une dégustation de rhum sur les bateaux.

 Après ces bons moments Sirius quitte la grande pomme toujours plus vers le nord. Après 2 jours de nav dans l’Hudson river nous sommes arrivés à Catskill ou nous avons démâté.
Nous sommes actuellement à Waterford, à l'intersection entre le canal Érié et le canal Champlain. Sirius arrivera au terme de son voyage, au Canada, d'ici une petite semaine...

 

lundi 16 juillet 2012

Suite de la visite tourisitique de la cote-est des Etats Unis.

 Oriental première halte après Charleston. C'est ici que nous avons subi notre première histoire de storms. Cela mis a part, la ville (petite pour les USA) est très accueillante, particulièrement pour les plaisanciers.

 Nous avons profité d'un free dock (quai gratuit) avec connexion internet, des vélos mis a disposition pour faire les courses ou se balader. De plus les gens sont forts sympathiques, Mélodie nous a proposé d'aller prendre une douche dans sa maison (elle même navigatrice, elle sait ce qu'est le plaisir d'une bonne douche). Puis nous sommes allés au tiki bar ou elle travaille. Ici, le lundi soir, on prend une conso et il y a spaghettis bolo et pastèques gratuites. On rencontre des tas de "cruisers". Enfin que du bonheur.


Le 4 juillet (jour de l'indépendance) nous repartons vers le nord toujours par les rivières, le soir au mouillage petit feu d'artifice juste pour Sirius. Nous profiterons d'un free dock (encore !) juste avant d'arriver dans la Chesapeake Bay, situé a coté des supermarchés on a pu refaire le plein. Puis nous atteignons Norfolk et sa base militaire.


Toujours cap au nord, mouillage perdu le 7 juillet ou nous voyons des feux d'artifices a tout va (c'est le week-end de la fête de l'indépendance)

Le lendemain soir on se tape le pire thunderstorm, mais cette histoire la vous la connaissez deja.

Puis on arrive enfin a Annapolis !

  Ici grace a Nick : 

Nous avons profité d'un confort depuis longtemps oublié. (une maison quoi...)
Nous nous sommes baffrés comme c'est pas permis, nous avons gouté les spécialités du coin (comme le crabe bleu de Chesapeake Bay) mangé de beaux morceaux de viande etc... 



Nous avons pu nous rendre un après midi a Washington, la capitale des Etats Unis, ou nous avons visité quelques musées (gratuit) et fait le tour des principaux monuments.


 MERCI POUR TON ACCUEIL NICK  !! ON REVIENDRA...

Puis on repart tôt le matin pour finir au coucher du soleil au nord de Delaware Bay grâce a un canal astucieusement placé. Le lendemain on file vers Cap May, on restera une nuit au mouillage devant la station des Costs Guards qui subissent leurs entrainements militaires. 

Enfin malgré une météo très instable et des risques d'orages on part de Cap May pour ............
"NEW YORK"

La nav commence plutôt bien, mais très vite les orages pètent partout autour de nous et les stress s'installe suite aux précédents incidents. Lentement mais surement, de nuit, nous nous verrons obligé de rentrer nous mêmes sous un orage. Ça  flash sévère, le vent change de direction et forcit mais heureusement pour nous il ne dépassera pas 40 nœuds et encore seulement dans de très courtes rafales.  Maintenant  nous sommes bien rodés, l'ordi bien a l'abri, Chacha en écran de protection contre la pluie et moi a la barre près a abattre au besoin. De nuit en mer, la peur est la mais cela se passera plutot bien. Le seul hic c'est les vagues qui maintenant vont dans tout les sens et chahutent le bateau. On ne lâche rien, on continu vers New York... Les orages pètent derrière nous maintenant et au lever du soleil le temps s'est eclaircit. 

Nous pénétrons dans la baie, au loin les grands buildings apparaissent. Tout d'abord Brooklyn, puis Manhattan et Jersey City. On entre dans la rivière Hudson, la statue de la liberté se dresse devant nous. Nous remontons la rivière sur une quinzaine de milles pour s’arrêter au coffre de la marina de la 79ème tout près de Central Park, Broad Way etc ... A nous NEW YORK !!






mercredi 11 juillet 2012

Thunderstorm et frayeur episode 2

Encore une journée sous cette chaleur ettoufante, nous remontons "Chesapeake Bay". Je décide de ne pas m'arrêter cette nuit afin de profiter d'un peu de fraicheur. Lorsqu'on dépasse le mouillage initialement prévu, j’aperçois de gros nuages noirs et menaçants. Les éclairs ne tardent pas, du coup, cap vers le mouillage a 5 milles a l'ouest. Afin de ne pas se faire avoir une deuxième fois, j’enlève la bâche qui sert a nous protéger du soleil. J'ai a peine le temps de l'enlever que le vent forcit a une vitesse époustouflante.

Cinq minutes plus tard nous sommes dans le grain orageux, des rafales surpuissantes et de grosses gouttes de pluie me fouettent le visage. Impossible de stabiliser le bateau face au vent et excepté en vent arrière, le bateau, pourtant a sec de toile (pas de voiles) gite dangereusement. (Jamais je n'ai autant gité, même toute voiles dehors au près serré)

Des vagues courtes se forment et déferlent recouvrant l’intégralité du pont et du cockpit. J'opte donc pour une allure portante, mais j'espère que ça ne va pas durer car je sais de mémoire qu'on fonce sur des hauts fonds. Je demande a Chacha de regarder ou nous sommes sur la carte et de me guider...
 Mais la c'est la panique, l'ordinateur a bu beaucoup trop d'eau, comme tout l’intérieur du bateau, et il a rendu l’âme. Chacha doit donc allumer rapidement le deuxième ordinateur (au fond de la couchette cercueil pour éviter la pluie et l'eau de mer qui ne cessent d'affluer...) Mais la clé usb GPS ne fonctionne plus non plus, il faut donc faire les points a la main, manip difficile lorsque le bateau prend 45° de gite d'un coté, puis de l'autre. Chacha craque, son pc vient de mourir, elle s'est cognée dans le bateau, ca bouge trop, elle a envie de vomir et elle a peur. Elle n'arrive pas a faire les points a la main et je suis scotché a la barre.
 J’essaie donc de me diriger vers ou je pense avoir un peu de fond (le sondeur déraille complétement avec cette mer devenue blanche) et j'enclenche la marche arrière du moteur pour tenter de freiner un peu le bateau (seul moyen disponible rapidement...). Ainsi, les gazs a fond en marche arrière, nous filons a environ 7 noeuds en marche avant, toujours a sec de toile. La visi est d'environ 20 mètres lorsque j'arrive a ouvrir les yeux, les éclairs éclatent juste a coté du bateau (moins d'une seconde entre les lighting bolt et les détonations qui m'explosent les tympans.) Heureusement cela ne durera pas, et après peut être 30 minutes de calvaire (en fait aucune idée du temps écoulé) le grain passe. La visibilité se dégage et j’aperçois la bouée verte qui m'indique les hauts fonds juste a coté.

 Entretemps Chacha a réussi a faire un point et voit que nous sommes dans 16 pieds d'eau (5m), dans une zone de peche, et en effet nous sommes dans un champs de casiers. Le vent souffle toujours a environ 35/40 nœuds mais cette fois il nous pousse dans la bonne direction.
 Tout secoué, nous nous posons a un dock. Le lendemain nous rencontrons la petite communauté hippie qui vit ici, sur leur bateau. Ils se sont aménagés un squat devant les pontons avec barbecue, frigo etc ... Un peu de guitare pour détendre l'atmosphère pourtant encore lourd et chargé.

 Aujourd'hui nous sommes repartis et arrivés a Annapolis, ville de la voile. Ici Nick Capurro (ami au collège) nous a invités chez lui et nous profitons d'une maison et de tout le confort qui va avec, ce soir nous dormirons dans un "vrai" lit!

lundi 2 juillet 2012

Cloudstorm et frayeur

Après une journée dans les rivières, nous sortons en mer au niveau de Georgetown inlet juste avant la nuit. Nous passerons la nuit en mer avec un peu moins de 20 noeuds de vent par le travers, puis le lendemain, on cap vers le nord et le vent vient maintenant de derrière donc mode transat !
Ensuite une seconde nuit en mer pour rentrer dans les rivières au petit matin par Beaufort inlet.

Encore quelques milles et nous arrivons a Oriental ou nous espérons aller au free dock. La place est deja prise par des bateaux a moteurs, nous restons donc au mouillage. Il fait très chaud, le temps devient lourd.

D'un coup les voisins de mouillage qui s'amusaient avec leur annexe a voile rentre précipitamment, ils rangent leur taux de soleil etc... Le grain arrive, le tonnerre gronde, des éclairs éclatent de partout. Pour echapper a la pluie qui arrive nous rentrons dans le bateau et nous regardons un film. 

Sans pouvoir expliquer pourquoi d'un coup je me lève et regarde dehors. La bâche claque de plus en plus, pas le temps de regarder derrière moi, Max qui s'était endormi devant le film est deja debout a scruter le ciel.

 On sort, le bateau fait un 180°, le vent tourne d'un coup et passe nord. Max allume le moteur, la mer est devenue blanche en deux secondes, le vent souffle de plus en plus fort, la bâche claque et prend le vent dangereusement. Une rafale envoi le foc de route, (dans son sac) contre les filières, une nouvelle rafale et la voile part a l'eau. Max se débat pour empêcher le bateau d'aller s'écraser sur les rochers derrière nous.
 Le moteur hurle pour tenter de nous maintenir face au vent, mais on passe d'un coté a l'autre.Je récupère la voile et la lance dans le cockpit, certains œillets de la bâche sont arrachés, elle claque, nous gène et prend le vent. Max me demande de la couper. Je fonce dans la cuisine, prend le premier couteau qui passe et coupe les derniers bouts qui retiennent la bâche. Un peu plus loin, un bateau dérape se retrouve travers au vent et va s’échouer a quelques mètres des rochers, tout va très vite. 
 C'est la panique dans le mouillage, les rafales nous rapprochent dangereusement les uns des autres. Max force sur le moteur pour tenter de rester face au vent et éviter de se faire déporter mais on s'approche du bateau voisin. J'ai a peine le temps de mettre un parbat supplémentaire (heureusement nos parbat étaient la pour le free dock) que nos bateaux se touchent. Max gère la manœuvre, on s'effleure puis nous sommes projetés sur le coté opposé. On essai d'avancer s'éloigner de la digue et des bateaux. L'ancre est toujours au fond de l'eau, on la traine. 
On a froid, la pluie nous fouette, le bateau gite sous les rafales. 

On entend une sirène retentir, les éclairs continuent de zébrer le ciel, le vent se calme un peu. J’essaie de remonter l'ancre, j'arrive a remonter 10m de chaine mais c'est trop dur. Je repositionne la manille, les bouts s’emmêlent avec la chaine et font des nœuds, tant pis. Je remplace Max a la barre, il remonte l'ancre. Le plus dur est passé. On tourne pour trouver ou remettre l'ancre dans un nouveau décor. Les eaux qui se sont vidés a cause du vent commencent a revenir, des vagues déferlent et un courant se crée. On est au milieu du chenal, ce n'est pas grave on pioche. Sur les autres bateaux tout le monde s'est raccroché.

Nos voisins viennent voir si tout va bien, comme pour nous tout est ok, ils vont aider le bateau échouer et le déséchoue avec succès grâce a leurs super dinghys. 

Après cette brève accalmie, le vent revient du sud ouest avec encore de belles rafales, peut être 40 nœuds, mais ça parait tranquille comparé a avant, notre ancre a l'air bien accroché malgré les vagues qui nous secouent. Du coup l'eau repart, le courant s'inverse a nouveau. 

Max veillera encore pendant une bonne heure, le temps que le soleil se couche et que le vent diminue doucement, pendant ce temps nous mangeons du gratin dauphinois, l'air est frais et de temps en temps des rafales d'air chaud arrive. Puis enfin ça se calme et nous pouvons aller dormir. L’équipage et le bateau sont sains et saufs.

ps : nous estimions des rafales a environ 60 noeuds de vent, mais nous venons d'apprendre que la station service non loin a enregistrer une rafale maximum a 80 noeuds  (150km/h)  o_O
ps 2 : Ne manquez pas pour autant le post sur Charleston juste en dessous de celui ci, car les deux posts ont été mis en ligne en meme temps

A Charleston ca swing !

Nous quittons donc Saint Augustine, nous décidons de prendre la mer pour avancer un peu plus et parce qu'on voit qu'un cyclone se forme dans le golf du mexique... Les météos changent toutes les 6h. Donc on part pour une journée mais pas plus, cela nous permet d'arriver a Port Royal inlet, et on aura du mal a rentrer dans les rivières a cause du courant, mais surtout car impossible de dépasser les 2000 tours au moteur... Mais pourquoi ?? J'en sais rien... 

On s’arrête donc dans une marina. 
En fait c'était certainement un gros paquet d'algues pris dans l'hélice, et une fois le moteur arrêter les algues sont partis. Ouf ! Ici nous avons rencontré des américains qui nous ont donné a manger (car ils quittaient leurs bateaux), amené faire des courses etc ...

 Le lendemain on repart vers un mouillage dans les rivières, nous y arriveront juste a la tombée de la nuit et avec notre guide en anglais, je ne suis pas sur d’être exactement au bon endroit... Mais bon on met l'ancre, ça vibre quand on veut accrocher, on repioche plus loin, ça a l'air mieux... 

Le lendemain, impossible de remonter l'ancre, nous avons tourné a cause du courant. j'ai essayé tout ce que je pouvais avec le bateau, dans un sens dans l'autre marche avant marche arrière mais en vain :( la chaine est complétement bloquée...  Il y a 4m de fond, je plonge a l'etal dans cette eau marron, ou il y a, parait il, quelques alligators. On ne voit rien du tout je longe la chaine, elle est bloquée sous un gros rocher. J'essai de longer encore, encore bloquée sous un autre gros rochers... Impossible de localiser l'ancre, dommage. 

On décide donc d'abandonner le mouillage (snif). Après une journée a zigzaguer dans les rivières, nous arrivons a Charleston ! Nous allons a la marina parce que je n'ai pas vraiment confiance en mon deuxième mouillage, que Debby le cyclone du golf du mexique doit passer par la mais bien affaiblie et que pour ramener une nouvelle ancre et la chaine sur le bateau en annexe c'est pas cool. 

La marina n'est pas donnée, mais les services sont en rapport avec le prix : Le matin, les journaux sont déposés dans le cock pit, et surtout, il y a des navettes gratuites pour se rendre au centre ville de 8h a 20h (on les appel pour qu'ils viennent nous rechercher) et même un aller retour par jour au gros centre commercial du coin. 

C'est ici que nous appelons Tony, un québecois que nous avons rencontré une première fois aux Bahamas puis revu a St Augustine. Il vit et travaille a Charleston, il parle parfaitement anglais et français. Nous avons passé une soirée avec lui ou il nous a montré et expliqué la ville en nous trimbalant dans sa mercedes ! (nous avons, au passage, bu quelques rhum coca dans différents bars). 

Le lendemain Tony m'appelle et me dit que l'ancre que je veux est disponible a telle "place", et que la chaine est 50% moins cher a cet endroit etc ... Un grand merci a lui. Nous finirons par un petit resto mexicain et un tour sur Folly Beach en compagnie de notre ami...

Pendant ce temps nous passons nos après midi a nous ballader dans le centre ville, a faire du shopping et à profiter du soleil.

Charleston est une ville magnifique, avec beaucoup d'histoire, on aurait encore pu rester une semaine de plus mais nous devons avancer.

On quitte Charleston et Tony, direction George Town Inlet pour prendre la mer...